Le Phénomène / l’imaginaire mondial (Brésil, Japon, États-Unis…)

Chaque culture réagit au Phénomène selon son histoire et ses croyances. Au Brésil, il est assumé publiquement ; au Japon, étudié scientifiquement ; aux États-Unis, intégré dans le langage sécuritaire. Que révèle ce contraste ?


Le Phénomène n’est pas uniforme.
Il traverse les cultures comme un miroir qui reflète leurs forces, leurs peurs, leurs imaginaires.
Là où la France détourne le regard, d’autres sociétés ouvrent des voies.


Le Brésil : un ciel habité

Au Brésil, les OVNIs font partie de la culture populaire depuis longtemps.
Les apparitions spectaculaires de la fin du XXe siècle ont marqué les esprits : Varginha, l’“opération Prato”, et bien d’autres.
L’armée brésilienne a même déclassifié certains dossiers, reconnaissant que ces phénomènes étaient réels, observés, et dignes d’enquête.

Dans la presse, dans la littérature, dans la mémoire collective, l’idée que le ciel soit habité ne provoque pas le même ridicule qu’en France.
C’est un imaginaire accepté.


Le Japon : science et tradition

Au Japon, le phénomène est abordé avec sérieux, souvent par le biais de la recherche scientifique.
Des programmes universitaires se sont intéressés aux témoignages.
La culture japonaise, imprégnée de récits d’esprits, de kami et de mondes invisibles, intègre naturellement la possibilité d’une altérité venue d’ailleurs.

Là-bas, enquêter sur les UAPs ne fait pas de vous un marginal.
C’est un prolongement de la curiosité, à la fois rationnelle et spirituelle.


Les États-Unis : sécurité nationale et soft disclosure

Aux États-Unis, la réaction est plus institutionnelle.
Le Congrès, le Pentagone, les agences de renseignement parlent désormais d’UAPs avant tout en termes de sécurité nationale.
On ne discute pas d’extraterrestres, on parle de menaces, de supériorité technologique potentielle, d’enjeux militaires.

C’est une manière de légitimer le sujet, mais aussi de le cadrer.
La soft disclosure américaine — cette “révélation douce” par petites étapes — se fait sous le langage de la défense.


L’Europe : entre ouverture et prudence

Certains pays européens, comme l’Italie ou le Royaume-Uni, ont ouvert des archives.
L’Espagne a déclassifié des centaines de pages.
Mais la France, malgré le GEIPAN, reste en retrait, marquée par une culture rationaliste où le ridicule agit comme une barrière invisible. Mais c'est doucement en train de changer (cf https://www.chroniquesdesmultivers.net/quand-les-ovnis-atterrissent-sur-youtube/)


Un miroir mondial

Le Phénomène agit comme un miroir.
Il montre à chaque société ce qu’elle est prête, ou non, à accepter.
Au Brésil, la proximité.
Au Japon, la cohabitation des mondes.
Aux États-Unis, la puissance et la sécurité.
En France, le silence.

Mais le ciel, lui, est le même partout.
Et tôt ou tard, il nous faudra accepter que nous ne sommes pas seuls à le regarder.


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